Les enjeux de l'insertion professionnelle
des personnes sous main de justice
Utiliser tous les outils pour construire des parcours d'insertion professionnelle durable pour les personnes placées sous main de justice
Orientation
Dispositifs d'orientation professionnelle
Des dispositifs de bilan et d'orientation professionnelle pour permettre à chaque personne détenue de valoriser ses expériences passées et de construire un parcours d'insertion
Formation
Education nationale
L'enseignement en prison permet aux personnes détenues d'acquérir des connaissances essentielles
Formation CléA
La certification professionnelle CléA permet de valoriser les compétences acquises et de consolider un projet professionnel
Formation professionnelle
En lien avec les établissements pénitentiaires, les régions proposent des formations en détention. Ces formations sont qualifiantes ou certifiantes et construites dans un objectif de continuité dedans - dehors
Apprentissage
L'alternance entre travail et formation est, pour les jeunes de 16 à 30 ans, le dispositif le mieux adapté pour préparer la réinsertion professionnelle
Travail
Travail pénitentiaire
Les personnes détenues peuvent travailler en prison. De nombreuses entreprises « classiques », via la concession y apportent du travail
SIAE
Pour les personnes les plus éloignées de l'emploi, des structures d'insertion par l'activité économique (SIAE) se développent en prison
Entreprises adaptées
Un offre de travail adaptée pour les personnes porteuses d'un handicap
Dedans
Dehors
Objectif : un projet d'insertion et un emploi stable à la sortie
Préparer la réinsertion
L'enjeu
La majorité des personnes détenues est très éloignée de l’emploi. 53% n’ont aucun diplôme, moins de 10% ont le baccalauréat. Une grande partie des personnes détenues n’a même jamais travaillé avant d’entrer en prison.
L’acquisition de connaissances, de compétences et de savoir-être pendant la détention est indispensable pour permettre la réinsertion professionnelle en sortie de prison.
Les solutions
La détention peut être un espace pour découvrir un métier, s’orienter professionnellement, suivre une formation.
L’ATIGIP a pour mission de développer largement les activités professionnalisantes en prison, notamment des actions qui combinent travail et formation. Cette action de professionnalisation se conjugue au développement de l’enseignement et de la scolarisation en prison conduit par l’administration pénitentiaire et l’Éducation nationale.
10%
n'ont aucun diplôme
moins de 10%
ont le baccalauréat
Prévenir la récidive
L'enjeu
Aujourd’hui, 59% des personnes sortant de prison sont recondamnées dans les 5 ans qui suivent la sortie. Ce chiffre est bien trop élevé. Un travail important doit être fait pour favoriser la désistance - le fait de sortir d’un parcours délinquant et d’arrêter de récidiver - des personnes détenues.
Les études ont montré que l’insertion professionnelle, le fait d’avoir un emploi ou de suivre une formation, est un facteur déterminant de la désistance. Soutenir la réinsertion professionnelle est donc un enjeu incontournable pour lutter contre la récidive et ainsi contribuer à la sécurité de tous.
Les solutions
L’objectif de l’ATIGIP est de donner au plus grand nombre de personnes détenues les moyens de construire leur projet d’insertion à la sortie. Cela passe par :
- - l'acquisition de compétences et de savoir-être pendant la peine
- - l’obtention de qualifications et de certifications valorisables à la sortie
- - la construction d’un parcours professionnel continu et cohérent tout au long de la peine
- - la continuité du projet professionnel et de l’accompagnement dedans / dehors - entre la détention et la libération
- - le développement des partenariats avec les acteurs de l’emploi (Pôle Emploi, mission locale...) de la formation (régions, organismes de formation) et de l’insertion (structures d’insertion par l’activité économique) pour construire des parcours après la peine.
10%
des personnes sortant de prison sont recondamnées
dans les 5 ans
qui suivent la sortie
Donner du sens à la peine
L'enjeu
Aujourd’hui, seulement 31% des personnes détenues ont accès à un travail et seules 8,5% à une formation professionnelle. Elles sont nombreuses à souhaiter travailler ou se former, mais l’offre est aujourd’hui insuffisante. Dans de nombreux cas, les personnes détenues sont contraintes de rester la majorité du temps en cellule. L’inactivité carcérale est un frein à la réinsertion, car elle place la personne détenue dans une situation de passivité, au lieu de lui permettre d’accéder à plus de responsabilité et d’autonomie. L’activité professionnelle en détention contribue à ainsi donner du contenu et du sens à la peine.
Les solutions
L’action de l’Agence doit permettre d’augmenter fortement le nombre de personnes ayant un accès à une activité professionnelle en prison, quelle que soit sa forme :
- - travail pénitentiaire
- - formation professionnelle
- - apprentissage
10%
des personnes détenues ont accès à un travail
et seules 8,5%
à une formation professionnelle
Indemniser les parties civiles
L'enjeu
Dans de nombreux procès pénaux, la victime se constitue partie civile et peut prétendre à une indemnisation. Beaucoup de personnes détenues ont été condamnées à verser des dommages et intérêts. Il est important pour le bon fonctionnement de la justice que les personnes condamnées puissent « payer leur dette ». Or, de nombreuses personnes sont en situation de précarité en prison : une personne sur cinq dispose de moins de 50€ par mois.
Les solutions
Les activités rémunérées en détention, comme le travail pénitentiaire et la formation, participent directement à l’indemnisation des parties civiles puisqu’une part est automatiquement prélevée pour l’indemnisation des partie civiles et les créanciers d’aliments Développer le travail et la formation en prison, c’est aussi permettre une meilleure prise en charge des victimes.